Moneta, le moteur de l’Argentine

L’Argentine fait désormais partie des cadors mondiaux, et l’ailier Marcos Moneta n’y est pas pour rien. Désormais, ils visent une victoire lors de la Grande Finale de Los Angeles.

Les Argentins visent un trophée à Los Angeles ce week-end. Les ciel et blanc peuvent non seulement devenir la première sélection à remporter à la fois la saison régulière et le titre de champion sur une saison de HSBC SVNS, mais ils peuvent aussi asseoir leur statut de « meilleure équipe du monde. »

Ces deux récompenses motivent l’équipe, qui garde un souvenir amer de la Grande Finale 2024.

« Cette défaite a été dure à encaisser », relate Moneta au sujet du revers 19-5 contre la France en finale l’an dernier. « Mais le plus dur, ça a été de perdre contre la France lors des Jeux Olympiques (26-14 en quart de finale).

« On a passé deux ou trois mois à tenter de comprendre les raisons de ces échecs et on en a tiré beaucoup de leçons.

« Cette saison, on est meilleurs en attaque, en défense mais aussi dans nos prises de décisions dans les moments clés du match. Dans les moments décisifs, on sait quoi faire pour récupérer ou gagner le match. »

De l’intensité partout

En plus de ces progrès visibles, les Argentins ont évolué sur certains plans moins concrets.

« On a surtout passé un cap sur le plan de l’intensité, tant en attaque qu’en défense. C’est cette intensité qui nous caractérise et nous définit », explique Moneta. « Quand on parle avec les joueurs des autres équipes, ils nous disent tous qu’on met énormément d’intensité. »

Les titres à Perth, Vancouver et Hong Kong ont plus que prouvé que les choses roulent comme sur des roulettes. Mais Moneta tient à mettre en avant une autre rencontre.

Après avoir perdu en ouverture du tournoi de Singapour contre l’Afrique du Sud, Moneta et ses coéquipiers savaient que tout dépendait du match contre la Grande-Bretagne.

Ce n’est pas seulement une place en demi-finale qui se jouait, mais bien une saison. S’ils avaient joué le match pour la 9e place, les Argentins auraient laissé la voie libre aux Fidji pour le titre. L’Argentine aurait perdu sa saison.

« Ce match était super stressant, mais on a su comment l’aborder et le gagner », raconte Moneta avec le sourire aux lèvres au sujet de cette victoire 19-12.

« La peur fait partie du sport »

Malgré l’intensité, Moneta et ses coéquipiers ne perdent jamais le sourire, et pas seulement parce qu’ils comptent cinq podiums en six étapes cette année.

« On se dit toujours qu’il faut profiter et sourire sur le terrain. Quand tu fais ça, tu joues mieux. Il faut jouer avec amour, mettre une énergie positive et garder le sourire. »

Le fait que l’Argentine puisse encore échouer près du but ne représente pas une crainte à évacuer, mais bien une peur à affronter.

« La peur fait partie du sport. Tous les sportifs, même des (Lionel) Messi ou des (Antoine) Dupont ont peur dans certaines situations, mais c’est à toi d’affronter cette peur de la bonne manière », avance Moneta. « Plus la peur est grande, plus l’opportunité l’est. C’est la preuve qu’il y a quelque chose de grand en jeu. »

« L’endroit idéal pour faire la fête »

Les matchs de Los Angeles représentent beaucoup pour Moneta.

Contre l’Afrique du Sud, l’équipe qui les a le plus embêtés cette saison, la Grande-Bretagne et la France, son bourreau l’an dernier, les Argentins devront être au top pour sortir de la Poule A. Mais ils voient plus loin.

« On veut aller à Los Angeles pour prouver qu’on est la meilleure équipe du monde à l’heure actuelle. On n’a peur de rien. C’est une belle occasion de prouver qu’on reste les meilleurs.

« Ce serait génial d’aller au bout et d’être les premiers à réaliser cet exploit (remporter la saison régulière et la Grande Finale). Cela conclurait une très, très bonne saison, pour ne pas dire une saison parfaite.

« Et c’est l’endroit idéal pour faire la fête. »